Remplacement du pont provisoire : suite

Nous nous sommes rendus à la réunion du 8 mars 2007, organisée par le Conseil Général de l’Isère et la ville de Grenoble à la Plateforme, dans le cadre d’une concertation publique autour du devenir de ce pont (voir aussi l’article du site donnant plus d’information sur cette concertation).

Il est envisagé de replacer le pont provisoire par un pont définitif.

Un résumé de cette réunion se trouve sur le site Greblog.

Pour avoir assisté à la réunion de présentation du pont en projet le 8 mars, ce nouveau pont entre dans la logique de la ville : il s’agit de détourner le trafic qui, autrefois, entrait dans Grenoble par le boulevard Jean Pain, et qui dorénavant passera par :

1. Le boulevard Maréchal Leclerc et ensuite la voie sur berge (9000 véhicules / jour) ou le pont provisoire ;

2. Le futur pont Clemenceau qui, sous peu, nous sera présenté comme indispensable en raison des embouteillages dues au nouveau carrefour de l’entrée sur le boulevard Jean Pain ;

3. La rocade nord, qui seule permettra d’alléger le trafic en centre ville.

Il s’agit bien de cette logique à peine voilée que l’on retrouve dans les propos de Jacques Chiron, adjoint à la ville de Grenoble.

L’ADTC semble favorable à ce pont définitif parce qu’il pourrait permettre de faire passer une ligne de bus en direction de La Tronche, et parce qu’on pourrait faire passer les quais à une seule voie de circulation.

A notre sens, ils se font rouler dans la farine, car les quais à une voie ne sont qu’une idée des élus PS de Grenoble, mais ne sont pas du tout dans le projet porté aussi par le conseil général, et, d’autre part, il y a d’autres moyens moins chers pour dégager une ligne de transport en commun sur La Tronche (d’ailleurs, la ligne 32 fonctionnait déjà même avant le pont provisoire).

A propos des chiffres présentés : avant les travaux du tram C : 33000 véhicules / jour sur les quais, depuis le pont provisoire 37500 véhicules / jour, soit un différentiel de 4500. Or, dans le même temps, les grands boulevards, conçus pour une capacité de 35000 véhicules / jour, ne sont même pas aujourd’hui à 30000 véhicules / jour, soit 5000 véhicules de différentiel. Ces 5000 véhicules que pourraient absorber les grands boulevards sont à mettre en regard avec les 4500 véhicules qui permettent à la ville de justifier ce pont.

Il faut enfin savoir que le montant sera de 6 millions d’euros pour le tablier, payé par le département, et au moins autant pour les accès, à la charge de la ville, alors que l’utilité du pont reste tout à fait discutable.

Le problème justement, c’est qu’il est assez difficile de discuter avec un élu...